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Soirée du 12 novembre 2016 | |||
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Ce samedi 12 novembre a été décerné au Casino du Groupe Tranchant de Valras-Plage (34) le Prix Maurice Bouvier 2017 à Henri Weigel pour son ouvrage "Boomerang meurtrier, la troisième porte de la loge" en présence de : |
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Allocution de Jacques Nain, ancien de l'antigang et actuel directeur des Éditions Auteurs d'Aujourd'hui |
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Bonsoir à tous,
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Je salue l’accueil que la direction et le personnel du Casino du groupe Tranchant de Valras-Plage ont bien voulu nous réserver au titre de cet événement annuel autour du livre et plus particulièrement du roman policier. Je remercie bien évidemment les médias pour la couverture de l’événement. |
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Enfin, je me réjouis de la présence parmi nous d’Alain Poirrier, le lauréat 2016 venu spécialement de la région bordelaise pour transmettre le |
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Cette notion juridique explique notre volonté de remettre ce Prix avec à nos côtés Henri Bec, Conseiller Départemental de notre canton et procureur de la Au travers de l’écriture et de l’attribution de ce Prix, en notre qualité d’Éditeur, c’est donc notre modeste contribution au nécessaire prosélytisme pour la défense de nos forces de l’ordre sans lesquelles notre société deviendrait vite une jungle où la loi du plus fort et des criminels serait la règle ; forces de l’ordre qui sont et restent le rempart de nos libertés contre toutes les formes d’anarchie, de voyoucratie et de terrorisme. |
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D’ailleurs, les constituants de 1789 n’avaient-ils pas affirmé que la garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique ? Ce texte demeure d’actualité au titre du préambule de notre Ve République aussi on peut comprendre les récentes et légitimes revendications des policiers dès lors que leurs moyens matériel et juridique affaiblis ne sont plus en capacité de répondre à leurs exigences |
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Maurice Bouvier était l’un de ceux-là. À partir du 36 quai des Orfèvres, et de la mythique Brigade Criminelle, il était un commissaire connu et reconnu pour dénouer les plus grandes énigmes judiciaires avant d’être promu Directeur de la Police Judiciaire parisienne puis, ensuite, Directeur Central de la PJ au Ministère de l’Intérieur. Un parcours exceptionnel et unique dans la hiérarchie de ce que d’aucuns appellent La Grande Maison. Chaque année, depuis maintenant sept ans, nous décernons le Prix Maurice Bouvier en novembre en raison de la dernière affaire d’importance menée par l’intéressé alors Directeur Central de la Police Judiciaire. J’évoque là la traque de Jacques Mesrine et la fusillade du 2 novembre 1979 à Paris où, sous l’impulsion de Maurice Bouvier, les brigades antigangs parisienne et nationale étaient associées pour faire face et mettre hors d’état de nuire l’ennemi public N° 1 du moment. |
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Au-delà de l’Histoire de la PJ, ce prix est lié à l’actualité. À titre d’exemple, en 2014, Sylvie Magras mettait en scène une brigade de gendarmerie de province alors que les militaires de ce prestigieux corps venaient d’intégrer la tutelle du ministère de l’Intérieur. L’année suivante, le héros d’Isabelle Massare-Villain était un commandant féminin, il était un véritable clin d’oeil à la nomination comme DCPJ de Mirelle Balestrazzi, première femme assurant ce haut poste à responsabilité dans le bureau de la Place Beauvau, où plusieurs années auparavant, Maurice Bouvier avait lui-même exercé. L’an passé, Alain Poirrier proposait une enquête provinciale avec des enquêteurs d’un commissariat prouvant, s’il en était besoin, que la Police Judiciaire ne se limite pas aux seules illustres brigades de la capitale.
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Rien à voir avec les classiques du genre tels que les ouvrages de Georges Simenon, d’Agatha Christie ou d’Alfred Lenglet. Normal ! Le propre de notre lauréat est de s’interdire de subir une quelconque influence |
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Je vous rassure, comme tout bon roman policier dans celui-ci nous avons un cadavre et même plusieurs. Son jeune commissaire a des motivations qui dépassent la raison un peu comme celles du commissaire Cette année, sur la quarantaine de manuscrits reçus, c’est assurément la singularité des procédés du héros de ce livre qui a séduit les membres du jury. Boomerang meurtrier est l’ouvrage qui devait être mis à l’honneur. |
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Avant de céder la parole à monsieur le sous-préfet, à Henri Bec notre conseiller départemental puis à l’auteur primé, au nom des Éditions Auteurs d’Aujourd’hui il m’est à présent agréable de conclure et de déclarer officiellement Henri Weigel lauréat du Prix Maurice Bouvier 2017 pour son roman Boomerang meurtrier. |
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Allocution de Monsieur Henri BEC Conseiller Départemental, Procureur de la République honoraire. |
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Quand Jacques Nain m’a chargé de remettre ce soir le prix Maurice Bouvier 2017 à Henri Weigel pour son dernier roman Boomerang Meurtrier, la troisième porte de la loge, je me suis immédiatement procuré ce livre pour le lire. Je dois dire que j’ai eu une très bonne surprise. Tout d’abord, dès que j’ai ouvert ce roman, je l’ai lu en une soirée. Je n’ai pas pu m’arrêter
jusqu'à la fin. L’histoire est captivante et insolite. Les personnages sont crédibles. |
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C’est donc une qualité parce que c’est quand même agréable à lire pour le lecteur. Là il y a au moins une histoire romancée mais vraie.
Enfin, la dernière qualité que j’ai trouvée à ce livre, c’est l’écriture. Alors là, l’écriture c’est une écriture de cheval au galop. Je ne sais pas comment vous écrivez, si vous écrivez lentement, car on a l’impression que l’auteur s’est mis à son bureau un beau jour et qu’il ne l’a pas lâché jusqu’à la fin et l’a écrit à toute allure. Cependant, l’écriture est très légère, très enlevée, ce qui permet de passer de page en page très facilement. Et puis, c’est le temps utilisé pour la narration, c’est au présent. Ça alors, c’est très agréable et très curieux. Ça met sûrement une vie supplémentaire au récit. « Monsieur fait ceci... Madame fait cela… C’est très particulier » |
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Voilà ce sont les trois qualités que j’ai trouvées dans ce livre. |
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Remerciements d'Henri Weigel |
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Merci. |
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Je sens, sur mon cou ses mains si je l’ai étranglé, la balle qui me transpercer le corps si je l’ai ainsi exécuté ou la lame de la guillotine si j’ai fait condamner à mort un innocent. Mais aujourd’hui, j’ai le sentiment que mes personnages les plus sympathiques ont réellement quitté mes livres et m’accueillent autour de ce prix Maurice Bouvier.
Enfin lorsque la rédaction de ce nouveau roman est achevée et que je l’ai relu, commence une période de doute. Je n’ai aucune idée sur la qualité de mon travail. Est-il bon est-il mauvais, je n’en sais rien. Il n’a pas encore de vie. Ce n’est que lorsque je reçois les premiers retours des lecteurs de mon entourage qu’il commence à prendre vie, à la façon de l’enfant qui vient de naître lorsqu’il reçoit la première tape sur les fesses par l’accoucheuse. |
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Pour Boomerang meurtrier, ce sont les membres du comité de lecture qui lui ont donné à la fois la vie et son nom.
Enfin, je veux ajouter que nous devons tous être reconnaissants envers les policiers, trop fréquemment décriés. Ils remplissent des missions difficiles, bien souvent au détriment de leur propre vie. |
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